
















Anse Céron
L’ anse Céron, cette plage de sable noir se trouve au nord de l’ile, donc ce 6 Aout 2021 nous allons faire découvrir à Ludivine cette plage que sa mère aime bien.
Il n’y a que 90 km à partir du Marin, mais la circulation sur la N2 vers Fort-de-France est intense, beaucoup de ralentissements, d’embouteillages. Il nous faudra même en cette période de confinement (le 4ème) 2h30 pour rejoindre notre destination.
Après Saint-Pierre, on quitte la Nationale qui continue sur Morne-Rouge pour prendre une départementale, la D10. La route est bien plus étroite, moins fréquentée, peu de touristes viennent jusqu’au Prêcheur. Aucune route ne fait le tour de l’ile au Nord, à cause de la Montagne Pelée dont les versants tombent à pic dans le canal entre la Martinique et la Dominique
Nous sommes au mois d’aout, pas trop de monde sur la plage, le confinement prévoit des activités sportives non statiques ou encore la possibilité de visiter des lieux culturels.
Nous garons la voiture juste devant le carbet de restauration où nous trouvons des boissons fraiches et des plats à emporter. De l’autre coté sur la plage, une table avec des bancs n’attendent plus que nous pour passer un agréable après-midi sous les cocotiers et les raisiniers.
L’eau est limpide, l’écume blanche de l’eau se détache sur le sable gris noir. Sur notre droite un rocher beaucoup plus petit que celui du Diamant, l’ilet « La Perle ». Il est réputé pour la beauté et sa diversité de ses fonds marins, d’où son nom. La plage, pour nous, est plus agréable que les plages du sud, surpeuplées le week-end et les vacances, ici plus sauvage on peut profiter du calme de la nature.
Mélanie, Ludivine et Patrick profitent bien de cet après-midi reposant, loin de toute agitation. Nous nous préparons à rentrer, le temps passe vite.
Nous continuons la route jusqu’à son terminus, oh pas très loin, la route est cahoteuse jusqu’à un parking, de nombreuses voitures y sont stationnées.
En suivant le sentier à quelques centaines de mètres il y a l’anse Couleuvre, la plage du bout du monde, une autre plage de sable noir comme presque toutes les plages du Nord Martinique. Ce sable noir est dû à la roche volcanique de la montagne Pelée, le sable se détache bien avec l’eau turquoise et le vert de la forêt tropicale.

Un autre sentier le 20 permet de rejoindre Grand’Riviere, de l’autre coté de la Pelée, il faut compter 6h pour parcourir les 20 km, il est conseillé de laisser une voiture au départ et une autre à l’arrivée, ou alors de prévoir de retour en Yole de Grand’Riviere, il vaut mieux réserver à l’avance.
N’oubliez pas de prendre masque et tuba ce que nous avons oubliés
L'Habitation Céron
Sur le retour vous pouvez vous arrêter à l’Habitation Céron, connue pour son restaurant et son un parc avec le « zamana » ou arbre à pluie, âgé de + 250 ans, il a survécu à l’éruption de la Pelée. Petite parenthèse, cet arbre servait d’abri, d’ombre aux cacaotiers, ces derniers ne poussent qu’à l’ombre d’arbres imposants.
Après notre Transat, en mars 2018 nous sommes venus au restaurant nous l’avions connu lors d’un voyage en 1997. Je n’ai pas fait d’article car à ce moment là je n’avais pas l’intention de faire un site, seulement une page facebook « lesPatandre ».
Le restaurant venait d’ouvrir, 30 ans après les lieux ont bien changé. La réhabilitation de l’Habitation Céron a commencé en 2015 par le restaurant, la boutique, puis les jardins de l’entrée.
Cette partie de l’ile a vu l’arrivée des colons français dès 1635. En 1658 l’Habitation est reconnue comme une importante sucrerie équipée d’un moulin à eau. Les différents propriétaires qui se sont succédés, l’ont équipée d’un canal à partir de la rivière Cé, puis de 2 bassins. Avec la culture de la canne on y a aussi cultivé du manioc et du cacao. Vers 1900 l’Habitation s’étendait sur 200 ha. La crise sucrière rend l’exploitation difficile, l’éruption de la Montagne Pelée isole cette partie de l’ile, l’activité périclite. En 1930 le nouveau propriétaire entreprend de reconstruire l’Habitation très dégradée. Mais en 1939 la production de sucre est arrêtée.
Les vestiges des bâtiments vont faire l’objet d’une réhabilitation, les travaux ont été sélectionnés en 2020 par la Fondation du Patrimoine avec la Fondation de Stéphane Bern pour être financés à hauteur de 300.000 €.
De nos jours l’Habitation s’est tournée vers l’agrotourisme. L’aquaculture d’eau douce avec les bassins d’écrevisses, la cacaoyère qui compte près de 2.000 pieds. La transformation des fèves se fait sur place, à la boutique on trouvera, bâtons et tablettes. L’habitation produit aussi des cultures et des arbres fruitiers dont les produits se retrouvent au menu du restaurant.
Si vous voulez voir la fabrication du chocolat, cliquez ici, vous saurez tout sur la fabrication à l’ancienne du chocolat mais à l’ile de Grenade.
Le restaurant est très agréable, ouvert sur le parc, les plats sont faits avec des produits de l’Habitation, mais surprise nous avons eu droit à la visite d’un matoutou. Nous ne l’aurions pas vu, si la serveuse ne nous l’a pas fait remarquer, il était au-dessus de nos têtes, pas grave tant qu’il ne s’approche pas de moi.
N’hésitez pas à faire la visite du parc ou plutôt la forêt tropicale avec les arbres majestueux, les balisiers, hibiscus, couleurs et senteurs vous en aurez plein les yeux. Je ne reparlerai pas du somptueux zamana.