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Cap vers Porquerolles

Classé dans : Blog, Carnet de voyage, France - Sud | 0

15 Septembre 2017

A 9h00 nous quittons le Cap direction LGM, le vent est faible nous mettons GV et génois « tout full ». L’AIS nous indique une vedette des Douanes à 2,70 miles de nous. Nous testons les appareils Patrick le desalinisateur c’est la première fois qu’il sert et pour moi l’AIS. A Frontignan il cesse d’émettre en Wifi, il faut rebouter à la Centrale.

LGM

16h Nous sommes dans la baie de LGM Patrick lance les moteurs, après contact radio et accord, nous accostons au quai d’honneur toujours à côté de nos voisins « Les Douanes Francaises »,  eux ne viennent pas nous re-contrôler.

atandre-quai-d-honneur

Lorsque nous  accostons un couple nous regarde faire les manoeuvres, comment on s’y prend, j’essaie de faire de mon mieux, jouer à la pro (ahah!!). Pas le temps de discuter Eddy réclame sa promenade. A mon retour Patrick est en grande conversation avec le couple,  leur rêve est de partir en catamaran. Ils visitent Patandre, ils  sont étonnés de la place, plus grand que leur studio de location de LGM. Coucou à toi Agnès si tu lis ce message, nous leur souhaitons de concrétiser ce rêve en attendant je les fais rêver par notre voyage.

Le lendemain Patrick va faire sa prise de sang pour contrôler si tout va bien suite à son infection de  juin. Alberto -un ancien de Lagoon- vient  à bord pour régler le générateur, régler la porte vitrée  entre  intérieur/extérieur, il nous pose également  une prise électrique. Nous le regardons démonter les cloisons de la cabine tribord arrière, nous apercevons  le câblage électrique qui court  du coffre batteries au tableau de bord. Nous découvrons notre bateau.

Antoine vient prendre les coussins du poste de barre, il  restera les dossiers du cockpit et les coussins du salon du pont, en même temps, il nous livre   la 2° batterie du moteur Torqueedo. 

En allant faire les courses pour quelques jours nous rencontrons ou plutôt nous tombons sur nos voisins de Sion qui descendent de voiture. Quelle coïncidence! ils viennent juste d’arriver de Bourges!! On papote mais nous continuerons ce soir à bord autour d’un apéritif, nous n’avions pu le faire à Sion, nous le faisons à LGM.

En revenant des courses Patrick reconnait notre ancien voisin de ponton du mois de juillet sur son catamaran « Joy » un Lagoon 52. Nous l’avons vu partir au 15 aout  pour le Maroc,   mais plusieurs  problèmes  l’ont obligé à revenir sur LGM, c’est quand même dommage pour un catamaran  tout neuf.  Depuis il piaffe d’impatience en attendant que tout soit réparé. 

Joy-Lagoon-52-LGM

Le soir  apéro à bord avec  Eliane et Alain nos charmants voisins vendéens. Nous partons demain vers Hyères.

20 Septembre, 9h15, les amarres sont larguées nous quittons le ponton pour passer le week-end à Porquerolles. Dans la baie, le vent varie entre 10 et 15 nds.

Baie-de-LMG

Nous ne ferons pas les 120 Miles en une fois, nous avons prévu 2 arrêts, le premier sera à Port-de-Bouc où nous avons réservé une place pour la nuit.

La côte est belle, nous avons une journée très agréable mais avec un vent de face, nous savourons cette première destination à bord de notre Patandre. Nous longeons la Camargue, lieu qui me rappelle beaucoup de souvenirs du temps de ma jeunesse où avec ma soeur, nous aimions venir nous balader aux Saintes-Marie-de-la-Mer. L’été le peuple Gitan était là, il y avait les « tireuses de cartes », une Gitane m’a prédit que je partirai loin, très loin en bateau, bien sûr je ne l’avais pas crûe mais  cette prédiction était  resté en moi, comme d’autres très personnelles et notamment celle que je quitterai mon Aveyron pour aller dans le Nord… (ce fut la Touraine).

La terre, la mer, le Rhône se mêlent pour ne faire qu’un.

Carte Navionics-LGM-Port-de-Bouc

Nous devons nous arrêter à Hyères pour remplacer la chaine de 60m pour 100m de neuve et renforcer notre mouillage en même temps. Nos amis d’Aix doivent nous retrouver pour passer ces 2 jours ensembles.

Nous n’irons pas directement vers Porquerolles nous allons faire 2 étapes, ce soir à la marina de  Port-de-Bouc et pour demain un mouillage  dans la baie de La Ciotat. Nous  avons partagé le trajet en 3 étapes de 40miles.

L’embouchure du Rhône fait 7,3 Miles soit environs 13 km, difficile de voir l’autre côté de la rive. Dans le Golfe de Fos nous longeons et croisons des cargos, des pétroliers qui sont dans le rail d’attente pour accéder au canal de Caronte qui relie le Golfe de Fos à l’étang  de Berre. Les pétroliers iront au port  pétrolier de Lavera qui se trouve face à Port-de-Bouc. 

Golfe-de-Fos

Nous sommes en fin d’après-midi et voyons face à nous le complexe pétrolier inondé de lumière par le soleil couchant. Mais ce qui est sublime ce sont les couleurs des remparts du Fort-de-Bouc,  les rayons  font ressortir le rose des murailles : Fort de Bouc, construit sur la commune de Martigues face à Port-de-Bouc. Drôle de nom, mais en réalité il vient du   provencal « bou » ou en bas-latin « bucum » mais aussi , en italien « buco »  les 3 veulent dire « ouverture ». Bouche, embouchure on n’est pas loin étymologiquement parlant.

 Ce fort construit au XIIe sc  d’ une  simple tour carrée, avait pour but d’assurer la défense des attaques des Sarrasins contre  Bouc et Martigues, sa position entre   le Golfe de Fos et celui de l’étang de Berre.

Louis XIV charge Vauban de consolider ce lieu stratégique. Des remparts sont rajoutés à  la simple tour, le tout  devient une fortification, une citadelle comme tous les autres forts « Vauban » en France, qui supprime les angles morts et les secteurs sans feu.

En 1805, Napoléon Bonaparte ordonne par décret impérial l’aménagement du port et de la ville, seule la jetée sera achevée et les plans établis ne seront jamais réalisés.

En 1932 le fort est remis au Ministère de la Guerre et va être occupé par les Phares et Balises. La tour de la citadelle est surmontée d’une tourelle accueillant un phare haut de 32mètres.

Mais c’est l’été 1947 qu’un événement tragique débuta à Port-de-Bouc pour se terminer en 1948,  il marqua à tout jamais la ville.

Extrait de Wikipédia :

En été 1947, un événement marque à tout jamais la ville de Port-de-Bouc : 4 500 passagers de l’Exodus, survivants de la Shoah, restent parqués pendant trois semaines à bord de trois bateaux cages de la marine britannique dans la rade de Port-au-Bouc. Bras de fer entre deux nations, la France et l’Angleterre, une chaine de solidarité est organisée par les Port-de-Boucains autour des réfugiés et la France refuse de forcer les passagers rescapés des camps de concentration de la 2de guerre mondiale à descendre des bateaux, passagers qui devaient à la base rejoindre la terre de Palestine. Ses réfugiés furent transférés par les Anglais de nouveau dans des camps de déportés en Allemagne. Ce n’est qu’en 1948, après l’établissement de l’État d’Israël, qu’une première partie des passagers de l’Exodus parvint en Palestine.

19h.  Nous sommes amarrés au quai avec l’aide d’un agent du port. La place est plus que  juste entre un voilier de 20m, Ukrainien et un cabine cruiser. Chapeau capitaine belle manoeuvre tu le prends bien en main ton Patandre. Nous sommes  à coté  de la partie technique du port, alors pas de promenade dans la ville, pas de découverte,   juste de quoi promener Eddy lui détendre les pattes et les nôtres par la même occasion.

Fort-de-Bouc

21 Septembre, Notre voisin le skipper du voilier, une tête connue de la régate, mais qui?? vient nous demander une VHF pour demander l’assistance de  la capitainerie, c’est vrai qu’il n’y a pas beaucoup de place entre les bateaux et la moindre fausse manoeuvre risque d’avoir de graves conséquences.  Nous regardons le voilier Ukrainien sortir ou plutôt  s’extirper,  le  bateau de la capitainerie,  tire sur les amarres avant, puis celles arrière, pour le dégager du quai, Patrick a laissé très peu de place, mais nous ne pouvions pas faire mieux, nous ne pouvons reculer ni avancer sans le risque de toucher le bateau de devant par son travers tribord. Finalement son départ facilitera le notre. La promenade matinale pour Eddy et nous quittons Port-de-Bouc après avoir complété les réservoirs en fuel il est 10h00. 

Nous repassons devant le complexe pétrolier de Lavera, un hélicoptère nous survole, nous sommes dans une zone stratégique avec tous ces réservoirs en bord de mer. 

Complexe-Pétrolier-de-Lavera

 En sortant de l’embouchure du Rhône, la ville de Marseille se déroule sous nos yeux au fur et à mesure de notre avancée. Le GPS indique le « lac de Tunis » !!!

Notre Dame de La Garde, dite « La Bonne Mère »   que l’on aperçoit  au loin, érigée sur la colline en 1853/1864, elle surplombe Marseille, elle  veille sur la ville.

Lac-de-Tunis-avec-Marseille-dans-le-fond

Pas de navigation en mer, on dirait que nous sommes seuls. Notre amer, le phare du Planier, nous indique le direction, il se voit de loin. Nous arrivons à la Pointe des Goudes et passons dans l’Archipel de Riou, entre Ile Maire et Ile de Jarre en laissant l’Ile Riou sur notre tribord (droite). Nous longeons le massif des Calanques de Cassis, mais dans ce sens nous ne voyons les accès aux calanques. Nous passons bien au large de Cassis dont nous apercevons le port dans le lointain.

Plus loin le massif Canaille. Dans les années 70 lorsque nous nous rendions chez ma soeur et mon beau-frère à Marseille, nous allions souvent nous promener vers « Cap Canaille »,  la route i longe la falaise, une vue magnifique dans mes souvenirs mais aussi impressionnante. Mon beau-frère l’appelait la route des règlements de comptes, c’était ici que la « mafia » du coin venait régler leurs petits différents, on pouvait voir les carcasses brulées de voiture en contre-bas.

Canaille-Cassis

A l’extrémité du massif,  le cap de l’Aigle à l’entrée de la baie de La Ciotat.

Cap-de-l-aigle-La-Ciotat

Sur notre babord (gauche) la ville de La Ciotat sur notre tribord (droite) Saint-Cyr-sur-Mer, l’endroit nous parait plus tranquille et d’après le guide,  le mouillage est d’une meilleure tenue.  Notre premier mouillage sera celui de « Tarente » dans la baie des Lecques, devant Saint-Cyr.

Une bonne navigation pour cette deuxième journée une quarantaine de miles parcourus.

Le soir en promenant Eddy, Patrick trouve une planche, quelle utilité ??  Remplacer  celle de  la banquette au poste de barre,  en cours de réfection. Le tube inox est quand même un peu dur pour ses petites fesses. 🙂 Je pense qu’il va la garder à bord, il  en trouvera toujours  l’ utilitée et dans à ce moment là il se rappellera son premier mouillage.