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Le Marin

Classé dans : Antilles, Blog, Carnet de voyage, Martinique | 0

Au sud de l’ile, une baie étroite, abritée de la houle et du vent, protégée par une mangrove et les trous « dits à cyclones » un excellent abri pour les bateaux et les marins: Cul-de-Sac Marin déformé en Cul-de-Sac du Marin puis Le Marin.

Vue-aerienne-de-la-baie-du-Marin

Un peu d’Histoire sur l’évolution du Marin au fil des ans pour mieux comprendre comment elle est devenue ce qu’elle est de nos jours.

1660 un prêtre qui officie au Cul-de-Sac Marin dédie le lieu  à Saint Etienne.

1664  Premier dénombrement de l’ile ordonné par Colbert, on retrouve le nom de « Cul-de-Sac de Saint-Etienne du Marin » avec 199 habitants.

1669 Une chapelle est érigée, mais en 1673 les anglais incendient le bourg ravageant et détruisant plantations et troupeaux. Le bourg sera entièrement reconstruit vers 1700.

1684 La paroisse est confiée aux capucins qui érigent une nouvelle chapelle. Le commerce maritime se développe.

Pendant 2 siècles il va devenir un lieu d’affrontement entre les différentes flottes étrangères qui désirent un port abrité, sûr et proche du Canal de Sainte Lucie.

1731 Le port du Marin est doté d’une lieutenance royale il devient chef lieu d’un des 4 départements de l’ile.

1766 Le prêtre Jean-Marie de Coutances avec ses propres deniers, les paroissiens étant trop pauvres, entreprend la construction d’une nouvelle église.

Les deux chapelles latérales sont ajoutées en 1853 et 1854.

La particularité de cette église est son clocher qui est déportée du bâtiment principal.

La nef à l’intérieur est l’oeuvre  de charpentiers marins, on dirait une carène à l’envers. Le maitre autel est en marbre blanc.

Toujours la batterie comme dans toutes les églises.

La situation de l’agriculture au quartier du Marin se dégrade, en partie à cause de l’exode massif des royalistes pendant la Révolution.…

1839 Le Marin devient  commune, un conseil municipal fut élu par des électeurs censitaires. Le premier maire est Jean-Baptiste Pelet de Lautrec qui fut remplacé 3 ans plus tard par Valcourt Duquesnay.

Vers 1868 se développe au Marin une véritable industrie du travail du bois.

1869 dans le fond de la baie, sur l’emplacement de l’Habitation Poirier, Charles Harouard et Joseph Braud font construire « l’usine du Marin » elle a pour but de remplacer les 120 usines sucrières du sud-est de la Martinique, avant d’expédier la production vers St Pierre et Fort de France.

1871  Près de l’usine du Marin, un conflit de classe et de couleur dégénère c’est  l’origine de «l’insurrection du Sud». Plusieurs habitations sont brûlées du côté de Rivière Pilote et comme il était d’usage à cette époque, le mouvement fut écrasé dans le sang par le gouvernement de la IIIe République.

1902 L’usine se modernise, les habitations produisent sur 950 hectares, pour arriver à 3000 hectares en 1950. Une voie ferrée de 11kms est construite en parallèle de réseau maritime pour acheminer la canne.

Monuments aux Morts du Marin

Hommage aux Marinois qui sont morts pour la Liberté de la France.

L’usine diversifie sa production, alcool, stockage de bananes.  

1969  Fermeture de l’usine malgré les diverses solutions mises en œuvre pour combattre la crise du sucre. Elle aura tenu 100 ans.

Usine de canne près du carénage

On peut voir les vestiges de cette usine près du Carénage.

1985 La municipalité du Marin décide de se tourner vers son milieu naturel, la mer. Une marina et un centre de carénage verront le jour dans les années 90/2000 avec 5 pontons, on l’appelle l’ancienne marina.

2010 Un agrandissement s’avère indispensable, 5 nouveaux pontons viennent compléter l’installation ainsi qu’une zone commerciale. Ce sont, 460 emplois directs,  260 indirects  et 78 professionnels pour accueillir  les  55.000 plaisanciers par an  qui transitent par la marina, 850 places à quai et 100 bouées sont à leur disposition.

Des aménagements permanents, que l’on constate depuis que nous sommes arrivés, agrémentent et facilitent la vie des plaisanciers.

Un certain nombre de sociétés « charters » sont installées au  Marin,  qui devient une base importante comme  point de départ des excursions en bateau vers Sainte-Lucie, Saint-Vincent et les Grenadines. Les places aux pontons pour les plaisanciers sont peu nombreuses, ainsi qu’au mouillage, beaucoup de plaisanciers vont sur Sainte-Anne où ils peuvent bénéficier de l’attrait des grandes plages de sable fin.

La marina est un lieu incontournable, aussi bien pour tout accastillage nécessaire à chaque bateau, on trouve pratiquement tout, mais aussi tous les corps de métier dont à besoin sont représentés, autant pour l’entretien que pour toutes  réparations. 

Les 3 pôles, carénage, ancienne et nouvelle marina sont étalés dans la baie avec des parcelles de mangrove, tout déplacement d’un lieu à un autre  se fait en annexe,

Quelques maisons créoles côtoient les bâtiments colorés des professionnels.

Le marché couvert, ouvert tous les matins sauf le lundi, marchands de légumes, de produits locaux, d’épices et de rhums aromatisés est un endroit incontournable. Il bénéficie, de part sa grande surface de toiture, d’un parc photovoltaïque important.

Club de voile du Marin

Le club de voile est installé le long de la plage qui est interdite à la baignade (appelé par les locaux staphylo-beach), on peut  y voir les yoles.

La yole martiniquaise 

Unique au monde, élevée au rang d’œuvre d’art, elle a été inscrite en 2017 à l’inventaire du patrimoine culturel immatériel de France.

Gommier famille des acacias, mimosa, eucalyptus

Les indiens Arawak pour se faire une pirogue ont utilisé le tronc d’un arbre que l’on trouve le long des côtes martiniquaises appelé « gommier », arbre à gommier  famille des acacias, mimosa, eucaplyptus, bois de plomb, arbre de fer   a donné son  nom à ces barques mais  aussi « gomyé ». Initialement cette embarcation était destinée aux pêcheurs qui rentraient de la pêche à la voile en se lançant des défis : le dernier arrivé perdait le produit de sa pêche.

Un maitre charpentier  creuse puis taille à la hache, principal outil pour façonner l’embarcation. Absence de véritables plans, c’est l’expérience et la technique des gestes ancestraux qui constituent le premier atout de la réussite.

Croquis d'un gommier

Lors de l’appel du 18 Juin 1940 par le  Général de Gaulle, les jeunes martiniquais ont rejoint Sainte-Lucie et la Dominique en gommier. Cette période fut nommée la « dissidence ».

A cette époque la coupe du gommier est interdite pour protéger la forêt martiniquaise, car il avait pratiquement disparu alors que  le nombre de pêcheurs augmentait.

Un charpentier de Saint Francois  s’inspire alors de la yole européenne et du gommier il crée  la «yole ronde martiniquaise».

Yole martiniquaise

Elle est faite en bois massif, maintenant le bois le plus utilisé qui a remplacé le gommier est le poirier local.

Tous les élément sont issus de la forêt martiniquaise, de la coque par assemblage de planches, aux « bois dressés », les « va-et-vient » sauf  la vergue qui est faite en bambou, il n’y a pas de quille, ni de dérive, elle est sans gouvernail et sans lest, à faible tirant d’eau, elle ne doit pas dépassée les 10.50m maxi avec 1 ou  2 voiles de 100m2 environ.  Elle pèse environ 700kgs.

Les acrobates des mers, l’équipage comprend en moyenne 11 hommes pour la course à 2 voiles et 8 pour 1 voile ou misaine. L’équipage doit être avant tout polyvalent, il se décompose en 4 parties : la barre, les manœuvres d’écoute, les manœuvre de rappel avec les bois dressés et les cordes. Voir « Découvrez l’histoire des yoles rondes ».

Nous avons la chance de voir évoluer près de nous les yoles du club du Marin.

Le « tour de martinique en yole » commence le dernier week-end de juillet et dure une semaine. Il attire touristes, curieux mais surtout supporters c’ est la manifestation sportive de l’année

On trouve aussi le « bébés-yole » de 6.30 et les « mini-yoles » de 4.00m destinés à l’initiation ;

Les 7, 8 et 9 février 2020, ont eu lieu devant le rocher du Diamant et en présence de Jacqueline Tabarly : « Les barrés de la yole » pour soutenir la candidature  de la Yole de Martinique à l’Unesco.

Lors de ces 3  jours une dizaine de yoles martiniquaises co-barrées par des skippers de renommée mondiale s’entraîneront puis s’affronteront… juste pour le plaisir.

Ils sont 11 à avoir relevé le défi. 11 marins chevronnés qui tenteront de piloter ces drôles d’embarcations sans quille. 11 “barrés”, il faut bien le dire… Ils s’appellent Loïck Peyron, Yann Eliès, Eric Peron, Yvan Bourgnon, Roland Jourdain, Gilles Lamiré, Jean Le Cam, Jean Galfione, Yoann Richomme et Maxime Sorel, Gildas Morvan…

Nous avons la chance, là où nous sommes sur le plan d’eau du Marin de voir autour de nous, yoles, canons, bouées, bateaux électriques mais aussi beaucoup plus bruyants les scooters des mers qui viennent se promener dans la mangrove.

Le Marin promenade dans la mangrove
Le Marin promenade dans la mangrove

Depuis que nous avons transatés en janvier 2018 nous sommes restés au Marin les 6 premiers mois de l’année, accaparés par les travaux de remise à niveau de Patandre. Nous avons pu faire une escapade en Guadeloupe et à St Barth.  Le  2° semestre 2018, nous avons été nous mettre à l’abri plus au Sud durant la période cyclonique.

En 2019 Nous avons passés le 1er trimestre  en Guadeloupe-MarieGalante, le 2 trimestre en  Métropole, les 5 mois du 2° semestre dans les iles du Sud avant de terminer l’année au Marin.

2020 Nous passons notre période de confinement du coronavirus au Marin. Mais cet état  nous empêche de profiter de visiter la Martinique. Nous restons bien tranquille dans notre coin de mangrove, que nous aimons beaucoup. Surtout pas de contraintes pour promener Eddy.  Il y a beaucoup de plus mal loti que nous. La vie en bateau est faite de contretemps, il faut savoir s’adapter, improviser.

 

Nous n’avons pas de planning défini, si nous ne faisons pas cet année, nous le ferons l’année prochaine….

 

Crise du sucre (1950-1980)

En 1850 génèse de la crise du sucre :

  • production de sucre à bas cout de Cuba qui exporte directement en France,
  • le début du sucre de betteraves,
  • l’abolition de l’esclavage – manque de main d’œuvre,
  •  le début des usines à sucre avec la fin des sucrotes.

Sources et articles : 

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