Il faut retenir qu’environ 150.000 hommes/femmes ont été déportés en Martinique entre 1638 à 1815. L’esclavage a été aboli au mois de mai 1848. Le mémorial de Morne Rouge rappelle cette période.
Mais après l’abolition des hommes et femmes continuent d’arriver en Martinique, Guadeloupe et en Guyane provenant d’Afrique. Ce sont des esclavages rachetés qui seront envoyés avec un engagement de 10 ans mais ils seront libres.
Puis ce sont les indiens en 1854 ils seront jusqu’à 250.000 en 1890. Ils seront rejoints par 1.000 chinois. Ce n’est que vers 1880 que Syriens, Libanais et Palestiniens viendront s’établir en Martinique.
Avec la Révolution Française et la déclaration des droits de l’homme que l’Assemblée constituante vote en 1791 que : « Tout homme de quelle couleur qu’il soit, jouit en France de tous les droits de citoyens ». Mais les colonies ne sont pas concernés.
1791 à Saint-Domingue a lieu le plus grand soulèvement d’esclaves de tous les temps.
Dans la nuit du 22 au 23 aout 1791, au nord de Saint-Domingue, colonie française, plusieurs milliers d’esclaves se soulèvent. Leur affranchissement n’interviendra qu’en aout-septembre 1793. Les armées républicaines composées principalement de « nouveaux libres », battent les espagnols puis les anglais. Toussaint Louverture, commandant de l’armée victorieuse, s’installe à la tête de l’ile réunifiée.
C’est en septembre 1792 que la Législative accorde des droits au hommes de couleurs libres. Elle abolit l’esclavage en France mais pas dans les colonies.
C’est en 1794 que la Convention abolit l’esclavage dans toutes les colonies.
Mais la Martinique est devenue anglaise de 1794 à 1802, l’esclavage n’est donc pas aboli.
En 1802 Napoléon rétablit l’esclavage, il envoie des soldats en Guadeloupe et en Guyane à Saint-Domingue pour rétablir l’ordre, ses troupes seront battues à Vernières (Saint-Domingue).
Après Saint-Domingue en 1793, Haïti en 1802, c’est en 1833 que l’Angleterre abolit l’esclavage dans ses colonies.
Ce n’est qu’en février 1848 avec la proclamation de la IIe République que le nouveau gouvernement déclare : « Nulle terre française ne peut plus porter d’esclavage ». Victor Schoelcher est nommé sous-secrétaire d’état chargé des affaires coloniales. Lorsque le décret arrive en Martinique le 4 juin 1848, l’esclavage est déjà aboli depuis le 23 mai suite aux émeutes de Saint-Pierre.