Savane des esclaves

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Savane des esclaves
Savane des esclaves -autour de la mare_
Savane des esclaves - L'esclave Romain
Savane des esclaves -rue case nègre
Savane des esclaves -rue case nègre
Savane des esclaves -rue case nègre
Savane des esclaves -vie dans les cas
Savane des esclaves -vie dans les cas
Savane des esclaves -les Kalinegos
Savane des esclaves -les Kalinegos
Savane des esclaves -les Kalinegos
Savane des esclaves -les Kalinegos
Savane des esclaves -les Kalinegos
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Savane des esclaves -autour de la mare
Savane des esclaves - L'esclave Romain
SSavane des esclaves -rue case nègre
Savane des esclaves -rue case nègre
Savane des esclaves -rue case nègre
Savane des esclaves -vie dans les cas
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Savane des esclaves -les Kalinegos
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Savane des esclaves -les Kalinegos
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La Savane des Esclaves

A proximité des Trois-Ilets, un site culturel sur un parc de 3 hectares reconstitue la vie des esclaves sur les habitations mais aussi  un village de campagne qui nous immerge dans la vie d’antan jusqu’en 1960.

Ce site a été pensé et créé par Gilbert Larose en 2004. Franchissons le seuil de la case, changeons d’époque.

 

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Le musée

Tout d’abord la case « Musée » avec des statues sculptées en bois de Mahogany, un bois tropical d’un brun foncé, représentent des scènes de la vie des esclaves.

Une vidéo et des panneaux nous donnent toutes les explications en français mais aussi en anglais, notamment sur la partie « histoire de l’esclavage ».

Comme nous sommes en période de confinement, nous n’avons pas le temps de lire les panneaux explicatifs, pour garder les gestes barrières et spécialement la distanciation nous prenons les photos pour lire ultérieurement. Je les mets ci-dessous ainsi vous aurez aussi le temps de les lire.

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Périodes importantes de l'esclavage

Il faut retenir qu’environ 150.000 hommes/femmes ont été déportés en Martinique entre 1638 à 1815. L’esclavage a été aboli au mois de mai 1848. Le mémorial de Morne Rouge rappelle cette période.

Mais après l’abolition des hommes et femmes continuent d’arriver en Martinique, Guadeloupe et en Guyane provenant d’Afrique. Ce sont des esclavages rachetés qui seront envoyés avec un engagement de 10 ans mais ils seront libres.

Puis ce sont les indiens en 1854 ils seront jusqu’à 250.000 en 1890. Ils seront rejoints par 1.000 chinois. Ce n’est que vers 1880 que Syriens, Libanais et Palestiniens viendront s’établir en Martinique.

Avec la Révolution Française et la déclaration des droits de l’homme que l’Assemblée constituante vote en 1791 que : « Tout homme de quelle couleur qu’il soit,  jouit en France de tous les droits de citoyens ». Mais les colonies ne sont pas concernés.

1791 à Saint-Domingue a lieu le plus grand soulèvement d’esclaves de tous les temps.

Dans la nuit du 22 au 23 aout 1791, au nord de Saint-Domingue,  colonie française, plusieurs milliers d’esclaves se soulèvent. Leur affranchissement n’interviendra qu’en aout-septembre 1793. Les armées républicaines composées principalement de « nouveaux libres », battent les espagnols puis les anglais. Toussaint Louverture, commandant de l’armée victorieuse, s’installe à la tête de l’ile réunifiée. 

C’est en septembre 1792 que la Législative accorde des droits au hommes de couleurs libres. Elle abolit l’esclavage en France mais pas dans les colonies.

C’est en 1794 que la Convention abolit l’esclavage dans toutes les colonies.

Mais la Martinique est devenue anglaise de 1794 à 1802, l’esclavage n’est donc pas aboli.

En 1802 Napoléon rétablit l’esclavage, il envoie des soldats en Guadeloupe et en Guyane à Saint-Domingue pour rétablir l’ordre, ses troupes seront battues à Vernières (Saint-Domingue).

Après Saint-Domingue en 1793, Haïti en 1802, c’est en 1833 que l’Angleterre abolit l’esclavage dans ses colonies.

Ce n’est qu’en février 1848 avec la proclamation de la IIe République que le nouveau gouvernement déclare : « Nulle terre française ne peut plus porter d’esclavage ». Victor Schoelcher est nommé sous-secrétaire d’état chargé des affaires coloniales. Lorsque le décret arrive en Martinique le 4 juin 1848, l’esclavage est déjà aboli depuis le 23 mai suite aux émeutes de Saint-Pierre.

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Les abolitionnistes

Partisans et militants de l’abolition de l’esclavage ils se sont surtout manifesté à partir du XVIIIe sc,  en combattant l’esclavage notamment dans les Antilles. Ils s’appuient sur des convictions religieuses mais surtout sur la théorie des « Droits de l’Homme ».  L’asservissement de l’homme a commencé au Néolithique, au début de l’Humanité. Il a traversé les siècles sur tous les continents, avec l’esclavage arabo-musulman, asiatique, africain mais aussi en Europe notamment à Venise où les esclaves étaient des Slaves des Balkans.  Son apogée est arrivée avec la découverte des Amériques et la mise en place du commerce triangulaire  en 1674 par les anglais et les français, retirant ainsi le monopole aux hollandais et portugais.

Malgré les accords internationaux l’esclavage continue de nos jours sous d’autres formes : c’est l’esclavage moderne.  Merci à tous ces militants pour leur engagement permettant de faire respecter l’être humain.

 

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Le centre de vie du village

La vie autour de la mare, où sont regroupés différentes cases donnent un lieu de vie.

La statue de l’esclave Romain avec son tambour, par qui les émeutes ont éclaté à Saint Pierre le 22 mai 1848 pour au final obtenir le décrêt d’abolition de l’esclavage en Martinique, avant que le décrêt officiel n’arrive par bateau. 

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La rue Case-Nègres

 La rue Case-Nègres est le nom donné à l’emplacement des cases d’esclaves qui travaillent dans les champs. Elles sont situées loin de la maison du maitre et des ateliers, de préférence sous le vent pour ne pas avoir les odeurs et le bruit.

 La rue Case-nègres est proche des champs. Les esclaves de jardin logent dans des cases en bois faites de torchis et couvertes d’un toit en paille de cannes. 

Les cases sont alignées pour mieux les surveiller et faire régner la discipline. ,

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Se trouvant dans un village qui rappelle la vie d’antan, quelques tableaux nous sensibilisent aux conditions inhumaines que subissaient hommes, femmes et enfants. 

Les esclaves logent à 2 ou 3 par cases.  Ils dorment à même la terre sur des planches, recouvertes de nattes ou de paillasses. Quelques couis et calebasses servent de plats. Il n’y a pas d’objet personnel.

Dans d’autres cases sont exposés les outils agricoles  mais aussi les instruments de torture. Je ne m’étalerai pas sur le sujet vous pouvez lire les panneaux, mais ces actes ne sont pas glorifiants pour l’espèce humaine

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Si vous voulez connaitre les punitions auxquelles  les esclaves avaient droit …

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Le jardin médicinal et jardin créole

Le jardin médicinal avec de nombreuses plantes de la Caraibe, qui permettent de soigner, mais attention certaines pouvaient devenir des poisons. Une connaissance est indispensable elle se perpétuait par les anciens.

Généralement les esclaves n’avaient pas accès aux plantes médicinales afin d’éviter d’empoisonner le maître.

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Le village Kalinagos

Le peuple kalinago veut dire « homme fort », mais lorsque les européens abordent les iles, ils les appellent « cannibales » ou « caraïbes ». Ce peuple est arrivé du Vénézuela ou de Guyane vers le XIII° sc, mais les iles sont déjà occupées par un autre peuple venu lui aussi du Vénézuela les « Arawaks ». Des guerres se déclarent entre les 2 peuples, les hommes arawaks sont massacrés, certains ont quittés  les Petites Antilles pour les Grandes Antilles.

Lorsque les européens conquérants arrivent, ils saccagent leurs terres et se les s’attribuent pour faire pousser,  tabac et autres cultures plus négociables. Ils sont repoussés vers des terres incultes, certains rejoignent les iles voisines. Des massacres commencent sur l’ile de Grenade,  les kalinagos ne plient pas ils préfèrent se jeter du haut d’une falaise d’où le nom de « Sauteurs ».

De nos jours, sur l’ile de la Dominique, un état leur a été attribué en 1903 par les britanniques. Ils étaient 400, maintenant ils sont entre 2000 et 3000.

Le village a été reconstitué par Gilbert Larose pour rappeler finalement les précédents habitants.

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La vie chez les Kalinagos

Comment vivaient les Kalinagos avant l’arrivée des européens. Grâce aux panneaux explicatifs de Gilbert Larose, on peut tout savoir, la vie parait bien agréable.

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Je ne peux que vous conseiller cette visite très enrichissante.

Lorsque nous avons visité ce lieu très agréable, une étrange émotion m’a envahie, une gêne, une tristesse, aussi j’ai eu du mal à faire l’article rapidement. C’est après l’écriture sur Grand-Rivière et la Résistance des Martiniquais que je me devais d’écrire celui sur « la Savane des Esclaves ». Devoir de mémoire et rappeler que les actes de l’être humain se perpétuent dans le temps.

Les recherches effectuées m’ont permis de savoir que l’esclavage a commencé avec l’arrivée de l’Homme, rapts contre rançons, rivalités ethniques ont toujours existé, les échanges de prisonniers sont aussi une forme d’esclavage, de nos jours on voit apparaitre l’esclavage moderne. Bien triste, le Monde ne change pas, c’est un éternel recommencement.

Pour moi, l’esclavage se limitait aux connaissances scolaires, aux fils d’actualités, aux commémorations, soit celui que l’on parle le plus le « commerce triangulaire », celui qui donne matière à polémique. Les autres formes d’esclavage, européen, asiatique, arabo-musulman ou inter-africain, véritables négoces, suscitent moins d’indignation, est-ce un sujet tabou ??

Merci pour toutes les personnes qui se battent, militent contre l’esclavage sous toutes ses formes.

Si l’esclavage est un sujet qui vous intéresse, cliquez sur la vidéo ci-dessous  de « Nota Bene », un site qui démystifie l’Histoire, la petite histoire sur tous les    sujets. Sur l’esclavage vous trouverez 4 ou 5 articles.

Sources :

  • https://www.lumni.fr/dossier/l-esclavage-comprendre-son-histoire,
  • https://www.geo.fr/histoire/massacres-par-les-europeens-qui-etaient-les-amerindiens-kalinagos-195006,
  • Revue « Les collections de l’Histoire » Hors-série octobre-décembre 2021.
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