Vivre son rêve, ne plus rêver à sa vie
Vendée Arctique 2022
Pour participer au Vendée Globe les skippers doivent participer à au moins 2 épreuves sur les 4 initialement prévues soit :
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- La route du rhum, St Malo-Pointe à Pitre,
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- Le retour de la transat Jacques-Vabre, Martinique-Lorient,
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- La transat CIC Brest-Charleston-Etats-Unis et la petite dernière,
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- La transat New-York City-Vendée-Les Sables d’Olonne.
En raison des conditions sanitaires dues à l’épidémie mondiale du Covid 19, 2 épreuves entre la France et les USA :
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- La transat CIC Brest-Charleston-Etats-Unis et la petite dernière,
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- La transat New-York City-Vendée-Les Sables d’Olonne.
ayant été annulées, la SAEM organisatrice de la New-York City-Vendée-Les Sables d’Olonne décide de créer une course inédite qui partirait en juillet : la « Vendée Islande ».
Course au large en solitaire, sans escale et sans assistance sur classe « Imoca », épreuve qualificative pour participer au « Vendée Globe 2024 ».
Ce parcours oblige de partir d’abord plein Nord, en direction du Cercle Polaire, puis contourner l’Islande et redescendre plein Sud pour aller contourner une balise fictive bien au large, les coureurs iront chercher un waypoint (46°40’,170 N ; 022°00’,000 W), et, à bâbord toute, retour sur Les Sables plein Est à fond, soit une course de près de 3500 MN, un sprint plutôt (10 à 11 jours sont prévus), pour tester les nouveautés sur un parcours innovant et sélectif. En fonction de la météo, les balises fictives pourront être déplacées.
Problèmes : il va falloir couper les rails internationaux et obligatoires de navigations de sortie de Manche, tutoyer l’Irlande avec les nombreux bateaux de pêche en action. Mettre à mal le matériel et voir sa résistance dans des conditions extrêmes, le risque de choc à haute vitesse avec des blocs de glace n’est pas à négliger. Ainsi que pour les skippers peu habitués à ce type de trajet après 1 an sans compétition, rappelant les conditions des 40ème rugissants et 50ème hurlants de l’hémisphère sud Pacifique. Là il va falloir gérer les dépressions, l’absence de vent stable, tels les alizés, offrira une variable qui va surement étirer la flotte.
Le succès obtenue par cette course se concrétise dorénavant dans le calendrier des IMOCA. La deuxième édition a lieu du 12 au 17 juin 2022.
L’avant-veille du départ nous prenons la direction des Sables d’Olonne, en voiture bien sûr puisque Patandre est resté au Marin. Nous retrouvons Port Olona, direction le ponton du « Vendée Globe ». Nous ne faisons que traverser le village, pour l’instant nous voulons profiter d’ aller sur le ponton tant qu’il n’y a pas trop de monde, nous le ferons au retour puisqu’elle est incontournable.
L’avantage d’une telle course réside pour nous les terriens d’avoir l’accès gratuit au village course, celui du Vendée Globe, festif et familial, accessible pendant un mois, avec des animations permanentes.
Sur le ponton
Sur le ponton « Vendée Globe » on peut avoir la chance d’apercevoir les skippers, voire de les croiser et le summum de discuter avec eux. Remettre une photo sur un visage ou l’inverse. Approcher les Imoca, ces bateaux de courses, la formule 1 de la mer, sont un peu bizarre avec leurs moustaches, ils nous laissent un peu rêveur. La taille des Imoca est comprise entre 59 et 60 pieds, soit entre 17,98 et 18,28 m mais avec le bout-dehors, la longueur hors-tout (bout-dehors et safrans compris) ne soit pas dépasser les 66 pieds, 20,12 m.
Une si petite coque, enfin c’est vite dit, surtoilée. Les préparateurs sont toujours au travail sur le pont ou dans les haubans, un véritables numéro d’équilibriste. Ces dernières finitions qui n’en finissent pas. L’avantage de ces toiles immenses c’est de pouvoir y mettre le sponsor principal très en vue près de la côte et du ciel pour les photos.
Vérifier le bon fonctionnement de la chaise de mât qui sera utilisée en solo, pas simple déjà sur le plan d’eau, alors en mer…
https://lespatandre.fr/wp-content/uploads/2022/06/Vendee-Arctique.mp4Renforcer la filière par des croisillons, il ne vaut mieux pas tomber à l’eau sous ces latitudes, le MOB (Man Over Board – Homme à la Mer) n’est que théorique, espérance de vie 15 minutes, et en solitaire c’est une cause perdue d’avance.
https://youtu.be/8YrXPKBN0hENous touchons enfin à ce que la presse spécialisée nous explique, les formes et les principes de foils pour ceux qui en ont, les dérives pendulaires ou pas. Et ces pare-battages énormes, protection des foils, heureusement qu’ils restent à terre sinon où les ranger ?
Là, une nouveauté, habituellement les cockpits sont ouverts mais ici, ils sont majoritairement fermés, en dur pour certains, par des bâches pour d’autres. Normal ils vont évoluer vers des latitudes pas très agréables. Peu, restent réellement à l’air libre, espérons qu’ils ne le regretteront pas. C’est aussi l’occasion de voir l’organisation du pont de près.
Les dernières interviews à bord (Isabelle Joncke), pour l’authenticité, la dernière visite d’un des sponsors, la dernière photo, tout sourire, dommage Andrée s’est éloignée et ne l’a pas immortalisée, mais aussi Charlie Dalin à bord d’Apivia, Benjamin Dutreux n’était pas là…. je suis un peu déçu
Le village
Retour au village, avec la séance de dédicace des posters (Damien Seguin), que j’ai eu la chance de rencontrer lors du départ de la route du rhum 2014. Un peu déçu quand même, je n’ai pas pu rencontrer Benjy, Benjamin Dutreux de l’ile d’Yeu que je voyais souvent à St Gilles quand il débutait en course hauturière, il nous a même fait une formation météo organisée par le CVGV.
L’exposition de Florian Ledoux
De superbes clichés réalisés par l’explorateur photographe Florian Ledoux sur la zone Arctique sont affichées, je me suis permis d’en emprunter quelques-unes, les paysages sont magnifiques, vivants, cliquez sur le lien, on s’y croirait. En ce qui me concerne je préfère les voir en photos que d’y aller.
En déambulant dans les allées, en s’attardant devant les stands, en admirant les photos de la banquise nous ne sommes pas les seuls à rêver, ici tout le monde rêve, de destinations, de paysages lointains, tous font des projets plus modestes, mais c’est certain ils sont tous entrain de rêver d’une autre vie.
La course
L’épreuve est organisée par la SAEM, organisatrice du Vendée Globe, le départ sera donnée le 12 juin c’est la première des cinq courses qualificatives pour le Vendée Globe 2024-2015. S’ensuivront en :
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- Le retour de la transat Jacques-Vabre, Martinique-Lorient,
- La transat New-York City-Vendée-Les Sables d’Olonne.
Après les vérifications et sollicitations de ces derniers jours, vers 12h c’est la procession des skippers qui prennent le chenal les conduisant dans la baie des Sables pour attendre le départ.
Ce chenal est mythique on peut s’en rendre compte lors des départs et arrivées de courses. Ce passage draine une foule immense, les places sont chères, il faut arriver le matin tôt, très tôt, tant pour le parking que pour avoir une place sur la jetée. Au départ on voit passer les bateaux avec leur skipper, mais ils sont déjà concentrés sur leur course, dans leur bulle. Lors du retour, à l’arrivée du premier c’est de la folie, le vainqueur est applaudi les fusées sont de sortie, soutenu avec des slogans peints sur des draps, mais la foule est aussi présente pour les suivants, moins dense mais présente, elle applaudit les champions.
Pour ceux qui l’ont emprunté, comme nous, oh!bi en plus modeste, avec l’école de formation de la MACIF, se retrouver coincer entre deux digues, bordées par des immeubles, donne une impression d’étouffement et là, au bout, près des bougies (les phares), la liberté, le grand large, sauf que, il ne faut pas virer trop tôt sur tribord et encore patienter un tout petit peu pour passer plus au nord, les Nouch (prononcer Nouck, groupe de rochers,) sont là pour rappeler qu’en mer le danger c’est la terre. Cela serait idiot que la course s’arrête là.
En baie des Sables-d’Olonne, ce 12 juin 2022, les 25 participants prennent le départ.
Qui va succéder à Jérémy Bayou dernier vainqueur en 2020 ?
News concernant la course.
Dernière nouvelle au 16 juin 2022
Pendant la course les conditions météorologiques très délicates sur Irlande, , le vent et l’importance des vagues, pour la sécurité des coureurs, les organisateurs ont ont redessiné le parcours. Un waypoint au Sud Sud-Est de l’Islande servira de balise de référence, empêchant ainsi de contourner l’ile. Lorsque le coureur en-tête à ce moment là, à l’occurence Charly Dalin, la course sera arrêtée. Permettant aux skipper de se mettre à l’abri dans les quelques criques abritées.
Le parcours passant de 3500MN à 3300MN et la date de retour étant fatalement avancée de 1 à 2 jours. Au final, le circuit se résume à cela.
L’épreuve est remportée le , à 2 h 20 min 26 s, par Charly Dalin, à la barre d’Apivia. Il a effectué le parcours en 4 jours, 9 heures, 20 minutes et 26 secondes, couvrant 1 660,2 milles sur les 3 500 initialement prévus, soit une moyenne sur le fond de 15,8 nœuds. Jérémie Beyou, à la barre de Charal, termine 2e, à 3 h 43 min 42 s de Dalin. Thomas Ruyant, à la barre de Linked Out, termine 3e, à 7 h 13 min 20 s de Dalin5.
Charly Dalin gagne cette édition 2022.
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