Lorsque l’armistice est signée le 22 juin 1940, la Martinique est placée sous l’autorité de l’amiral Robert, rappelé de sa retraite, il est nommé pour la zone Antilles-Guyane-St Pierre et Miquelon comme représentant du régime de Vichy. Grand Rivière va devenir une plaque tournante de la résistance martiniquaise. En 1942, l’amiral accompagné d’un archevêque viennent retirer les drapeaux républicains pour des drapeaux avec une « croix ». Ce remplacement ne plait du tout aux Riverains et une rixe va opposer les partisans de Robert et les Riverains.
L’amiral crée un poste de douanes à Grand’Rivière car sa situation géographique facilite le marché noir entre martiniquais et dominicains. Ce poste permettra de réguler les réceptions/expéditions de marchandises. De nombreux incidents éclatent entre douaniers et contrebandiers mais ces derniers sont soutenus par la population. En effet les planteurs décident d’augmenter la production de sucre et de rhum pour faire de gros bénéfices. Mais cette surproduction se fait au détriment des cultures vivrières. L’avitaillement de métropole par bateaux n’arrive plus dans les ports. La famine s’installe en Martinique, les Anglais afin de protéger les iles anglo-saxonnes aux alentours font un blocus des iles.
Les résistants antillais à bord de barques de pêche, rejoignent les iles de Dominique et de Sainte-Lucie où des représentants de la France Libre les prennent en charge. Ils passent tout d’abord par les USA où ils sont entrainés puis ensuite vers l’ Angleterre. En 1943 ils sont envoyés en Afrique du Nord mais c’est surtout pour la libération de la Provence avec Marseille et Toulon qu’ils sont reconnus pour leurs faits d’armes.
Plus de 5000 hommes et femmes n’ont pas hésité à mettre leur vie en danger pour défendre la France.
En 2009 lors d’un voyage en Martinique, Nicolas Sarkozy les reconnait comme « Résistants ».
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